Dépistage du VIH
Le cancer peut être une circonstance de découverte de l'infection par le VIH : Prescrire un test de dépistage du VIH lors d'un diagnostic, c'est pouvoir prescrire en connaissance de cause un traitement immunosuppresseur à un patient potentiellement immunodéprimé. Le réseau Onco-Paca Corse met à disposition une brochure pour inciter à la réaisation d'un test de dépistage lors d'un diagnostic de cancer et rappelle la conduite à tenir en cas de découverte d'infection. Les coordonnées des centres de référence pour la prise en charge du VIH en Paca-Est sont disponibles auprès du secrétariat de la Corevih Paca-Est.
Recommandations nationales
Les données épidémiologiques françaises et internationales confirment l’augmentation de l’incidence de cancer chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) constatée depuis la fin des années 1990.
Cette incidence varie cependant selon le type de cancer, les cancers les plus fréquemment observés étant les Lymphomes non hodgkinien et hodgkinien, le cancer du canal anal, du poumon, et du foie, avec une recrudescence ces dernières années de cas de maladie de Kaposi.
Le CNS et l’ANRS proposent des Recommandations nationales d'un groupe d'expert, actualisées en 2017 sous la responsabilité du Pr Philippe Morlat. > Consulter les recommandations nationales pour la prise en charge des cancers chez les personnes vivant avec le VIH (CNS - ANRS)
L'accent est mis sur la nécessité d’une articulation étroite entre les équipes de cancérologie, les services référents pour la prise en charge de l’infection par le VIH et le médecin traitant au travers d’un parcours de soin individualisé.
La RCP de recours Cancer SIDA - mise en place en 2010 en région PACA/Corse et inscrite dans le réseau National CANCER VIH (créé en 2014) - permet cette articulation et optimise l’efficacité et la tolérance du traitement carcinologique en réunissant les médecins spécialistes de l’infection par le VIH, les pharmacologues et les virologues.
Les interactions médicamenteuses entre les traitements pour le cancer (chimiothérapie et traitements de confort) et le traitement antirétroviral pouvant réduire l’efficacité et/ou majorer la toxicité de l’une ou l’autre des molécules sont ainsi anticipées.